Tristesse.

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, Pearl est triste... 

Elle dit que: - "c'est de voir les autres enfants en classe...et aussi Paul me manque!!" 
( son grand frère commence à prendre ses marques à Grenoble et rentre le vendredi soir avec tout un monde étudiant à raconter..)
La prise de conscience de sa différence est, peut-être, à l'origine de cette baisse de bonne humeur. 
Et elle en a "marre de cette maladie", rajoute-t-elle. 
Elle n'arrive pas, à mieux exprimer l'origine de sa tristesse: " je sais pas ce que j'ai "...et ça l'embête! 
Je lui réponds que moi aussi je le suis de la voir malade et que je l'aime. Elle réclame beaucoup plus de câlins qu'avant..et de bisous! :-)

Pourtant, elle est très bien intégrée dans sa classe multi-niveaux, avec le meilleur instituteur qui soit pour elle puisque c'est  son papa !!  Il l'emmène le matin et la ramène pour le repas de midi !  Elle a même l'heureuse surprise quasi-quotidienne d'avoir plein de petits cadeaux de toute sa classe!! 
Y compris des bracelets d'un grand du CE2..:-)) Sa poussette médicalisée lui sert de fauteuil pour éviter une trop grande fatigue.. Elle reste triste..

Elle a reçu les lettres de Jacquie et d'Emilie qui lui ont fait retrouver un peu le sourire.
Nous vous en remercions vivement...
Je pense que ce serait bien que vous, nos amis du web, recommenciez à lui écrire, à elle, en commentaires sur le blog et à lui envoyer vos histoires d'animaux illustrées... 
Et si nous battions un record ? 
Je relance l'appel des Atomes d'amour!!
 
Je m'en remets à vos avis amicaux pour d'autres idées..

Le mercredi est devenu Jour de Chimio. Avec son papa, qui nous a accompagnées, nous avons rencontré son Docteur référent, qui a confirmé le bien fondé de cette attente d'opération tant que l'état de Pearl ne manifeste aucun signe négatif.
Son état semble effectivement stabilisé, témoignant de l'action positive du Velbe sauf un épisode, ce vendredi, de vomissements matinaux, agrémentés d'une grande fatigue. La routine si j'ose dire..
Elle n'a pas donc été à l'école..

Devraient commencer des séances de kiné sous peu pour tenter d'améliorer sa marche toujours handicapée par un mal de dos qui l'empêche de se tenir droite.
Elle a repris son poids initial et devient un peu lourde pour nos trois étages... Nous songeons de manière floue à un nouveau déménagement devant cet inconvénient incontournable. 

Voilà, j'espère que vous entendrez cet appel: il est nécessaire que son moral reste bon..:))

Merci à tous!!
A bientôt!!

Comments

[pellegrin]

Coucou pearle!!!je suis tres contente de voir que tu vas bien! alors comme ça tu reçois des petits cadeaux d'un grand de CE2???!! Un admirateur surment.Nous on pense souvent à toi, à ton courrage et à la merveilleuse petite fille que tu es! allé ma belle!! ne laisse pas la tristesse te gagner, ton sourure est un soleil pour nous tous (et surtout pour ta famille).j'aimerais t'envoyer une photo de mon petit chien (capitaine jack sparo) mais je n'arrive pas !!! je suis pas tres douée avec un ordi.au fait jack a que le nom d'un pirate, et aussi un foulard pour etre plus credible, car en fait il pese 3 kgs et mon chat est plus grand...gros bisous.les filles du labo se joignent à moinadege de gardanne

[Hélène]

Bizoux ma Poupette, je profite que mon internet marche pour te faire plein de bisoux . Dès que mon telephone refonctionne je vous appelleBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz (c'est un bizou de mouche de course)

[Patlesarthois]

Voilà petite Pearl l'histoire de ma voisine Alice, elle était âgée de 94 ans ... Je pousse le premier battant du portail, la cour avec ses pierres récalcitrantes, criardes et odorantes est vide. La porte d’entrée est à demie ouverte, Alice repose sur son lit dans les gros draps de lin blanc, un filet de sang sort de sa bouche. Sa petite tête n’est pas seulement belle, lisse et douce, à la senteur de lavande, glissante aux lèvres fragiles et demandeuses des enfants, c’est le visage qui a terminé sa joie, une petite bouche serrée laissant apparaître un liseré rosâtre qui annonce la privation bientôt de la vie. La tête engoncée dans les plis du large oreiller, elle me regarde avec ses yeux bleus devenus désormais bien trop grands. Des cheveux blancs, jaunâtres, dispersés sur un front gris, reliefs des désirs inassouvis, des exclamations maintes fois répétées me raconte la vie troublée, la vie usée. Alice a un petit sursaut de la tête, tandis que je baisse les yeux vers elle, un râle émane de sa gorge sèche. Alice agrippe ma main, elle m’appelle ” Patrick ! C’est vous Patrick ! ” Je prends sa petite menotte, dont l’extrême maigreur me met mal à l’aise, je remonte délicatement la couverture de laine verte qui a glissé sur le vieux pavage grenat. Je redresse l’oreiller qui pèse un poids que je n’aurais pas soupçonné, Alice pleure. Le grand lit est dans la salle à manger, à côté de la table de beau bois où trône deux revues, un Chasseur Français et le Pèlerin. La maison est toute en longueur, au fond ce qu’Alice appelle l’arrière cuisine près de la véranda et qui donne sur la cour intérieure. A l’avant, la cour extérieur annonce la belle façade. Un long couloir mène vers de grandes dépendances, des établis, des outils aujourd’hui disparus me racontent la vie de travail, la vie passionnante de monsieur Goubard, le mari d’Alice, décédé seize ans plus tôt. Cela fait douze ans que je connais Alice, mon ancienne propriétaire madame Peloin étant décédée, je fus contraint de déménager et m’installer juste à côté de sa maison. “ C’est vous qui allez vous installer là ? ” me dit-elle d’un ton péremptoire, ” j’aurais préférée que se soit une jeune fille ! ” . La sentence d’accueil fut dite, mûrement réfléchie, et ne devait souffrir aucune réflexion de ma part, tel était le caractère malicieux d’Alice. Alice a froid, des gouttes de sueurs malodorantes coulent en filets le long de ses tempes, pauvre petit corps de bois, il faut en avoir visité les feuillages et les ramures pour en sonder aujourd’hui les écorces, seul en l’instant du silence, l’amour en est devenu le vrai maître. L’odeur d’urine du pot de chambre est suffocante, épouvantable, je prends l’anse du baquet et le dépose dans les toilettes près de la véranda, sacrifiant ainsi à la pudeur d’Alice. Alice fut formée aux gestes de la campagne, du travail à la ferme familiale, à une époque où l’on ne se réjouissait pas des imperfections des uns et des autres, où l’égoïsme inconscient n’altérait pas encore la vulnérabilité, où la charité, la vertu permettait de rompre toutes les médisances et les qu’en dira t’on, où les jours de la semaine avaient encore un sens, où l’on savait l’importance d’un dimanche. La petite Alice, née à Paris de père inconnu fut abandonnée par sa maman à l’âge de deux ans. ” Je suis venue par l’autorail de Paris ! ” disait elle, lorsque je l’interrogeais testant sa mémoire infaillible malgré son grand âge. Alice fut placée en ferme, c’était la coutume en ce temps là, mais contrairement à bien d’autres enfants de l’Assistance Publique, elle fut élevée au sein d’une famille belle, pleine de bonté, lorsque son papa nourricier mourût Alice âgée de 17 ans, ressentit le déchirement de tout son être, maintenant que l’administration l’arrachait à sa mère nourricière, elle comprit que désormais plus rien ne serait pareil. Alice fût placée dans une ferme du voisinage, ainsi elle alla souvent rendre visite à sa mère. ” Ah! comme j’étais heureuse à la ferme avec maman et papa ! nous vivions avec bien peu de choses, nous ne manquions de rien, nous nous levions à quatre heures du matin, après la première traite des vaches nous déjeunions d’une bonne soupe trempée d’un gros pain sec, d’un bon morceau de fromage de bique, ensuite nous allions aux champs “. Souvent au cours de nos conversations passionnées, Alice  parlait de la ferme, projetée dans son passé, son visage toujours irradiait, parfois une larme coulait le long de sa joue. Très jeune, elle  mania le pic, le raclot, la pioche, la serfouette, mena la jument au labours, garda les chèvres, les vaches, débroussailla la vigne, scia le bois de chauffe, pila les ajoncs, chaque fin de semaine la grande lessive, en ce temps là tous ces travaux n’étaient en rien exceptionnel pour une petite fille d’une dizaine d’année, ce qui aujourd’hui choque nos convictions bien trop établies. Pour Alice, de tous les travaux de la ferme, l’époque de la fenaison fut sa préférée, les paysans, de fermes en fermes s’entraidaient pour une période d’une vingtaine de jours. La récolte des foins de l’André, du Gustave terminée, ils allaient dans la ferme suivante. ” Allons réveille-toi Alice ! - lui disait son père, c’est l’heure, il est grand temps de se lever, la soupe est prête, ta mère t’attend en bas ! ” Sitôt déjeuné, sitôt les corvées établies, papa nous attendait sur le chemin de la cour, calmant l’impatience de Miraude notre jument “. Les mouches matinales, annonciatrices des journées chaudes d’août,bourdonnaient autour de l’attelage rudement malmené par les violents coups de sabots sur la terre battue. Fermes après fermes, dans le petit matin frais, les carrioles où avaient trouvé refuge les grands parents, les femmes, les enfants, crissaient sur les routes et les chemins de traverse, et tous de s’extasier sur la solidarité toujours bien entretenue en mémoire, sujet permanent de conversations rappelant le bon vieux temps de naguère. Parvenus dans les prairies, chacun de ceux qui étaient là, choisissaient le sillon, où jonchait sur la terre en longues bandes verte, l’herbe nouvellement fauchée. D’un pré à l’autre, on se saluait, on se disait de beaux mots, on s’encourageait, oui Alice se souvenait parfaitement bien des belles journées de sa jeunesse.Vers dix heures on cassait la croûte, et à midi on laissait les faux, les râteau. On allongeait les couvertures à même le sol, on tirait du panier garnis, les oeufs durs, les pâtés, les rillettes, le boudin, les grillades de porc, les poulets rôtis que l’on plaçait sur de larges tartines de pain de six livres, l’on mangeait avec entrain et recueillement. Chacun faisait découvrir sa piquette de bacôt, de noa, son cidre, et cela sentait bon la vie. En l’instant présent, je me sens bien, parfaitement bien dans la maison froide, tandis que sur son lit Alice s’agite. Mon regard, mes yeux, mon esprit, essayent d’emprisonner cet univers, l’espace de la salle à manger est comme habité de souffles et de murmures. La photo jaunie des parents d’Alice sur le buffet, surchargée de vie, couverte, habillée de l’immensité de la puissance de l’oubli, fermentation de la mémoire qui m’impose, me trouble jusqu’au plus profond de mon être, de ma chair. Les photos m’ont toujours impressionné, celles du moment, les vieux clichés, celles qui ornent les tombes dans les cimetières, celles des vivants, des morts. Il y a une âme dans les photos, l’âme des jours heureux, l’âme des âmes heureuses et les autres. Thérèse dit, le bon Père Pichon affirme qu’il y a plus de différences entre les Âmes qu’il n’y en a entre les visages. L’odeur qui habite là, telle un parfum m’enivre, s’invite, a t’elle une âme ? elle sent le vieux, où est-ce l’odeur qui est vieille. L’odeur me parle, je pense naturellement au vieil Hugo; ” Objets inanimés avez-vous donc une âme ? “. Tout près de la fenêtre, le bahut vaisselier arbore avec majesté son dressoir à gradins, ses tablettes en chêne étagées, finement sculptées, l’odeur de la cire d’abeille lustre mon imagination, muselle mon regard inquisiteur tout éprit de gourmandise et de parfums engageants. Deux magnifiques assiettes saladier, gardienne de la première étagère versent une ombre fantôme sur le plateau du bahut. De faïence lourde, mais agréable au toucher, peintes au bleu de Delphes, elle offre pour la première, la scène de l’arrivée d’un cabriolé deux places Second Empire que retient un postillon, une pipe fumante coincée du bout des lèvres, la passagère raide sur son siège, cramponne d’une main crispée la lourde robe qui lui descend au bas des jambes. Alors que je m’évapore dans les souvenirs d’Alice, celle-ci s’agite, se contracte, avec un râle qui me fait peur. J’appelle par le téléphone plusieurs médecins sans succès, le samedi n’est pas propice aux soins. Je joins le SAMU qui me demande tant de chose absurde que je m’énerve, je crie ma peur de la voir mourir, madame R…. et là, nous attendons l’ambulance qui arrive. Transportée à l’hôpital, Alice revint 8 jours plus tard plus mal en point qu’à son départ, elle meurt 4 mois plus tard, nous étions une petite dizaine à ses obsèques .Pat, qui te souhaite une belle journée... 

[Patlesarthois]

L’escargot et le rosierLe jardin était entouré d’une haie de noisetiers et au-dehors s’étendaient des champs et des prés. Au milieu du jardin fleurissait un rosier, et sous le rosier vivait un escargot. Et qu’y avait-il dans l’escargot ? Eh bien, lui-même.– Attendez un peu que mon temps arrive ! disait-il. Je ferai des choses bien plus grandioses que de fleurir, porter des noisettes ou donner du lait comme des vaches et des moutons.– À vrai dire, j’attends de vous de grandes choses, approuva le rosier. Mais puis-je vous demander quand les ferez-vous ?– Je prends mon temps, répondit l’escargot. Vous êtes toujours si pressé. Attendre est plus excitant. Un an plus tard, l’escargot était presque au même endroit sous le rosier et se réchauffait au soleil. Le rosier eut beaucoup de boutons cette année-là, qui devinrent des fleurs toujours fraîches et toujours nouvelles. L’escargot s’avança.– Tout est exactement comme l’année dernière. Aucun progrès nulle part. Le rosier a toujours ses roses, cela ne va pas plus loin. L’été passa, l’automne aussi et le rosier avait toujours ses boutons et ses fleurs et il en eut jusqu’à la première neige. Le temps devient froid et pluvieux. Le rosier se pencha et l’escargot se cacha sous la terre. Puis, une nouvelle année commença et réapparurent et les petites roses et l’escargot.– Vous êtes déjà vieux, Monsieur le rosier, dit-il, vous devrez bientôt penser à dépérir. Vous avez déjà donné au monde tout ce que vous pouviez. Que cela ait servi à quelque chose est une autre question, je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir. Mais il est évident que vous n’avez rien fait du tout pour votre épanouissement personnel sans quoi vous auriez produit bien mieux que cela. Vous mourrez bientôt et vous ne serez plus que branches nues.– Vous m’effrayez, dit le rosier. Je n’y ai jamais réfléchi.– Évidemment, vous ne vous livrez jamais à la réflexion. N’avez-vous jamais essayé de comprendre pourquoi vous fleurissiez et comment seulement cela se produit ? Pourquoi cela se passe ainsi et pas autrement ?– Non, répondit le rosier. Je fleurissais joyeusement, car je ne pouvais pas faire autrement. De la terre montait en moi une force, et une force me venait aussi d’en haut, je sentais un bonheur toujours neuf, toujours grand, et c’est pourquoi je devais toujours fleurir. C’était ma vie, je ne pouvais pas faire autrement.– Vous avez mené une vie bien facile, dit l’escargot.– En effet, tout m’a été donné, acquiesça le rosier, mais vous avez reçu encore bien davantage ! Vous êtes de ces natures qui réfléchissent et méditent et vous avez un grand talent qui, un jour, étonnera le monde.– Ce n’est absolument pas dans mes intentions, répondit l’escargot. Le monde ne m’intéresse pas. En quoi me concerne-t-il ? Je me suffis amplement.– Mais nous tous, ne devrions-nous pas donner aux autres le meilleur de nous-mêmes ? Apporter ce que nous pouvons ? Je sais, je ne donne que mes roses, mais vous ? Que donnez-vous au monde ?– Ce que j’ai donné ? Ce que je lui donne ? Je crache sur le monde ! Il ne sert à rien ! Je me fiche de lui ! Vous, continuez à faire éclore vos roses, de toute façon vous ne savez pas mieux faire. Que le noisetier donne ses noisettes, les vaches et les brebis leur lait, ils ont tous leur public. Moi, je n’ai besoin que de moi. Et l’escargot rentra dans sa coquille et la referma sur lui.– C’est bien triste, regretta le rosier. Moi, j’ai beau faire, je ne peux pas rentrer en moi, il faut toujours que je forme des boutons et que je les fasse éclore. Les pétales tombent et le vent les emporte. J’ai vu pourtant une femme déposer une petite rose dans son missel, une autre de mes roses a trouvé sa place sur la poitrine d’une belle jeune fille et une autre reçut des baisers d’un enfant heureux. Cela m’a fait bien plaisir, un vrai bonheur. Voilà mes souvenirs, ma vie ! Et le rosier continua à fleurir dans l’innocence et l’escargot à somnoler dans sa petite maison, car le monde ne le concernait pas. Des années et des décennies passèrent. L’escargot et le rosier devinrent poussière dans la poussière. Même la petite rose dans le missel se décomposa … mais dans le jardin fleurirent de nouveaux rosiers et à leurs pieds grandirent de nouveaux escargots ; ils se recroquevillaient toujours dans leurs maisons et ils crachaient … le monde ne les concernait pas. Allons-nous relire cette histoire une nouvelle fois ? … Elle ne sera pas différente.Bonne lecture Pearl ....

[Patlesarthois]

La roue du moulin, et les moutons assoiffés Jamais ma chère Pearl, la grand roue aux mousson couleur d’émeraudes n’avait fait jaillir de meilleur cœur le bouquet de ses perles d’eau : jamais, dans un tic tac plus régulier, ne s’étaient envolés nuages de plus odorante farine.Tout en tenant l’œil à la meule, le vieux meunier, rajeuni pour la circonstance, célébrait non sans éloquence les mérites de son moulin.-         De moulin comme celui-là ! il n’y en a plus ou il n’y en a guère.-         Avec les autres, on n’est jamais tranquille ; c’est le barrage qui s’en va, la prise d’eau qu’une inondation emporte ! et j’oublie ceux là qui ne peuvent marcher l’été ni l’hivers, l’hiver à cause de la glace, l’été à cause de la sécheresse.-         Ici nul besoin de besoin de barrage ni de prise d’eau. La source suffit pour que le moulin tourne à fil toujours tiède, toujours étale, sans jamais tarir ni geler.Cependant le moulin, sous le flot de grains d’or tombant de la trémie, ronronnait doucement, comme s’il eut compris.-         Un moulin roi des moulins !-         Un moulin de toute saison, un vaillant moulin que rien n’arrête !  … Mais voilà petite Pearl, le moulin s’arrêta …-         Ah ! mon pauvre Siffrein !-         C’’st sans doute un simple accident ! quelque chose qui se sera dérangé dans la grand roue !Mais rien hélas ! Ne s’est dérangé dans la grand roue.Secouant ses mousses qui semblent pleurer, elle se balance encore, ruisselante.Seulement, la vanne s’égoutte, la vanne a cessé de couler. On a vu, c’est plutôt cela des sources disparaître sous terre subitement. Et les visages s’attristent déjà rien qu’à l’idée du malheur irréparable.Le vieux meunier jure : Siffrein se révolte et proteste :-Non, c’est plutôt quelque chose de perdu ou quelque échappé de galère qui par malice et jalouse aura bouché, crevé les conduits. Courons d’abord jusqu’à la «  serve « !Et tout le monde le suivant, nous nous mettons à remonter le petit ruisseau si gazouilleur naguère parmi son tapis de cresson et dans le lit duquel maintenant plus rien ne murmure.Soudain, nous entendons Siffrein :-         A l’aide ! Au secours ! À la garde ! Je tiens les gaillards qui ont fait le coup.Cependant sa voix est joyeuse ; ses gestes effarés s’accentuent d’un bon rire.-         Arrivez ! Mais arrivez donc ! … Et sais tu ce qu’il nous montre petite Pearl ?Le long du bief, vers l’endroit où traverse le chemin romain que suivent les bergers lorsqu’ils vont aux Alpes, il nous montre buvant en ordre, par escouades, sous la surveillance des chiens, avec ses grands boucs d’avant-garde, ses baudets porteurs de bagages, un de ces interminables troupeaux transhumants dont l’effectif dépasse parfois mille et deux mille têtes.Mon professeur m’avait appris que l’armée de Xerxès, en se désaltérant, tarissait les fleuves. Je ne trouvais donc pas étonnant qu’un troupeau de moutons eût suffi pour arrêter ainsi quelques minutes, dans son cours, cette source de Fronfrédière, orgueil et richesses des Siffrein.Mais entre temps, les bergers sifflèrent, les chiens poussèrent des abois, les boucs et les baudets firent retentirent leurs sonnailles …Dans un nuage de poussière, le troupeau était reparti.L’émotion passée, tous les cœurs étant à la joie et comme il fallait en fin déjeuner, on s’empressa de redescendre : l’eau courut plus vite que nous … Pat. 

[valerye]

coucou Pearl!c'est bon de te voir en photo,tu es jolie et bien coiffée.Tu dois être contente et fière de partir le matin à l'école de ton papa.tu dois apprendre plein de nouvelles choses 'rencontrer de nouveaux camarades.Amuse toi bien!je pense bien à toi et te fais des tas de bisous.(donnes en quelques uns à maman et papa).Val

[MArC-Us]

Une fourmi de dix-huit mètresAvec un chapeau sur la têteCa n'existe pas, ça n'existe pas.Une fourmi trainant un charPlein de pingouins et de canardsCa n'existe pas, ça n'existe pas.Une fourmi parlant françaisParlant latin et javanaisCa n'existe pas, ça n'existe pas.Eh ! Pourquoi pas ?Bonjour PEARL !C'est un poème de Robert Desnos que je trouve très joli.En lisant ton blog, j'ai trouvé une photo sur les cercles mystérieux que j'ai mis sur mon blog, si tu le veux bien.Je te souhaite une très bonne journée, et bon courage. 

[Patlesarthois]

Petit conte ...En revenant du marché Depuis toujours, le petit âne gris s’était dit : «  Si, un jour, en revenant du marché, le père Albert s’endormait … »Or voici qu’aujourd’hui, à midi, en revenant du marché, c’est arrivé. Voici qu’à midi, le père Albert s’est endormi.Qui est ce qui est ravi Pearl ?Le petit âne gris bien sûr.Un petit trop, un galop, puis au pas maintenant : il court à sa guise. Sa queue, comme un plumeau, est agité parle la brise … Jamais la route ne fut plus belle : à droite, les blés jaunissants, mêlés de fleurs des champs, à gauche, l’avoine mûre … L’avoine mûre, c’est très tentant pour un petit âne gourmand !Pas de rênes qui le gênent … Il s’est arrêté pour déjeuner. Et quand il a eu fini, il est reparti. Il cabriole de bonheur ; en passant, il cueille une fleur ; et la carriole derrière semble légère, la carriole où dort le père albert.Est-ce qu’il dort encore ? «  Ronf ronf ! «  Pas de doute le père Albert dort pour de bon.Le petit âne gris, les oreilles de travers, les yeux brillants, une fleur aux dents, chante un air à sa manière :-           hi-han ! que je suis content ! en arrivant à la maison,-           hi-han ! je descendrai en courant le raidillon … Car habituellement le père Albert, très prudent, lui fait descendre à pas lents le sentier escarpé qui conduit à l’écurie …Le descendre en courant, c’est ça qui serait amusant !Oh ! là là ! Que s’est-il passé ?Le petit âne gris est tombé, la carriole est renversée, le père s’est réveillé.Il ouvre les yeux ; la carriole est cassée ; le petit âne gris est blessé : ses deux genoux sont couronnés. On l’a relevé, le petit âne gris…On l’a soigné et il a guéri.Mais jamais plus, tu m’entends Pearl, jamais plus il n’a voulu descendre en courant le sentier qui conduit à l’écurie.Patlesarthois …

[cri..cri...........]

je suis pret aussi avec la classe de ma fille  pour voir avec linstitutrice sil peuvent faire qq chose pour  pearl....nous allons redonner le moral a cette petite poupette !! jai besoin pource faire  peut etre d 1 adresse mail...sinon, on verra avec linstitutrice pour des dessins que je vous enverrais....petite pearl tu est tres jolie, et tu as des copains et des copines dans le  monde entier !!! il faut te battre princesse car  1 petit prince charmant  prie pour toi et  t attend peut etre quelque part....je suis papa tu sais dune petite fille aussi qui va avoir 8 ans...elle aimerait te faire de jolis dessins, ..tu sais quoi,je vais tous les scanner et les envoyer a ta courageuse maman, et tu pourras les mettre dans ta chambre ,et ou tu voudras (meme a la poubele si tu les trouves ,pouahh trop moches...cest toiqui decide...on te souhaites de beaux et doux reves sans douleur, bouh les mechants sils viennent te faire mal ,donne leur des coups de pied, vas y!! chasse les !! aller grande pearl au regard si doux, quon a envie de te faire pleins de bisous partout ....courage pearl ,tu es forte  , et nous on te fait des bisoussss GROS COMME CA........!!!!!! 1 papa et sa petite fille

[Line]

Magique ce lion, n'est-ce pas???En tout cas je te sens aussi forte que lui ... avec ses grosses pattes ...!!! j'adore!!!En tout cas, mon lion à moi t'envoie un bisous ... et milles baisers tendres pour effacer cette tristesse !!! Nathan t'envoie le soleil de ses dernières vacances... 

[Patlesarthois]

Voilà une petite lecture chère Pearl,L’épicerie de Mademoiselle Alloison, Voilà l’épicerie de Mademoiselle Alloison. Ah ! Mademoiselle Alloison. Un long piquet avec une charnière au milieu. Ca se ployait en deux, ça se frottait les mains, ça disait : «  Ah ! Jeannot, on est venu chez sa la tante, alors ! » Ca avait la taille serrée dans la boucle d’une cordelière de moine, et un large ciseau de couturière lui barrait le mollet. Elle était toute en soupir et en exclamations. Elle savait par cœur ce que je venais chercher ; elle rentrait dans sa cuisine et elle me laissait seul dans l’épicerie. Il n’y avait qu’une seule lampe à pétrole pendu dans un cadran de cuivre. On semblait  être dans la poitrine d’un oiseau ; le plafond montait en voûte aigue dans l’ombre. La poitrine d’un oiseau ? Non, la cale d’un navire : des sacs de riz, des paquets de sucre, le pot de la moutarde, des marmites à trois pieds, la jarre aux olives, les fromages blancs sur les éclisses, le tonneau aux harends. Des morues sèchent pendues à une solive jetaient de grandes ombres sur les vitrines à cartonnages où dormait la paisible mercerie et, en me haussant sur la pointe des pieds, je regardais la belle étiquette du «  fil au chinois « Alors, je m’avançais doucement, doucement. Le plancher en latte souple ondulait sous mon pied. La mer, déjà, portait le navire. Je relevais le couvercle de la boite au poivre. L’odeur. Ah ! Cette plage aux palmiers avec le chinois et ses moustaches ! J’éternuais.-           Ne t’enrhume pas, Jeannot ?-           -Non, mademoiselle.Je tirais le tiroir au café. L’odeur. Sous le plancher, l’eau molle ondulait : on l’a sentait profonde. On n’entend plus les cris du port.Dehors, le vent tirait sur les pavés un long câble de feuilles sèches. J’allais à la cachette de la cassonade. Je choisissais une petite bille de sucre roux. Pendant que ça fondait sur ma langue, je m’accroupissais dans la logette entre le sac de pois chiches et la corbeille aux oignons ; l’ombre m’engloutissait ; j’étais parti ….                        Patlesarthois …

[Patlesarthois]

Bonjour petite Pearl,J'espère que tu vas bien aujourd'hui. Voici un diaporama de ma forêt, je suppose que tu n'as pas toujours l'occasion d'aller en forêt ....Bonne ballade. Pat.http://www.dailymotion.com/Patlesarthois/video/x31w6y_la-foret-de-patlesarthois_creation

[Anne-Laure qui regarde les étoiles]

Bonjour Pearl! Un record à battre? On arrive! Alors moi, je voulais juste te montrer 2 photos de mon chat, Newton, qui a été un peu malade dernièrement: il s'est battu, ce coquin, et il  a dû avoir des points de suture (ouille ouille ouille...) Jusque là, pas très rigolo, mais regarde un peu comment le vétérinaire l'a déguisé: http://madeleine.over-blog.net/article-12329919.html(c'est la denrière photo de la page...) Oui, en rugbyman! Et comme Newton n'est pas un malade très sage, il a enlevé son bandage, et nous avons dû lui mettre ça sur la tête: http://madeleine.over-blog.net/article-12488816.htmlIl a une drôle de tête, non, avec son chapeau orange et son joli noeud (comme un oeuf de Pâques!) Je te rassure, maintenant, il va très très bien, il n'a plus du tout de pansement et il est guéri. D'ailleurs, pendant que je t'écris, il ronronne sur le bureau, et il se joint à moi pour te faire de gros gros gros bisoux et te chatouiller avec ses longues moustaches!

[gi]

salut Pearl!courage ptit puce,on est tous derriere toi.si tu veux du courrier :peut etre qu'une classe de CP de l'isere ,si la maitresse est d'accord,je lui en parle lundi,pourrait t'envoyer leur production(lettre dessin histoire) ,il faudrait que ta maman m'envoie une adresse postale ou me contacte simplement pour que je puisse lui donner plus d'informationsC'est facile de te dire de garder le moral mais il faut que tu saches qu'il y a plein de personnes comme moi qui lisent ton blog tous les jours et qui attendent de tes nouvelles aussi si on se met tous à t"envoyer un petit mot tu vas avoir besoin d'une secretaire pour t"aider à les lire!!!c'est ça la célébrité!!!!bonne semaine,bonne classe et profite bien de tous ces copains d"école qui ont l'air bien sympaA+

[la gwada]

Coucou Pearl, nous sommes partant pour un prochain reccord!!
Je remarque sur la photo que tu deviens une très belle jeune fille.
Si tu le souhaite je suis également partante pour des photos de tes copains de Deshaies.
Te souviens tu de kenny, Bastien, Stephane....?
Dis moi ce qui te ferais plaisir, et je t'enverrai la vue ou les minois.
Nous sommes présent encore quelques mois sur la Gwada, après se sera le grand retour dans notre région.
gros bisous à vous tous.

Agathe, Eglantine, et leur maman.

[Patlesarthois]

Bonjour petite Pearl, voici un joli conte pour toi ... Bout de paille, braise et haricotDans un petit village vivait une pauvre vieille femme, qui s'était ramassé un plat de haricots et voulait les faire cuire. Elle dressa son feu dans la cheminée et l'alluma avec une bonne poignée de paille pour qu'il brûle plus vite. Quand elle mit ses haricots dans la marmite, il y en eut un qui lui échappa par mégarde, et qui vint choir sur le sol juste à côté d'un brin de paille ; l'instant d'après, c'était un bout de braise qui sautait du foyer et qui venait tomber auprès des autres. Le bout de paille entama la conversation : – Chers amis, d'où arrivez-vous comme cela ? – La chance m’a permis de sauter hors du feu, répondit la braise et sans la force de cet élan, c'était pour moi la mort certaine : je serais maintenant réduite en cendres. – Je l’ai échappé belle aussi, répondit le haricot à son tour, car si la vieille femme m’avait jeté dans la marmite, irrémissiblement c'en était fait de moi et j'étais cuit avec les autres. – Croyez-vous peut-être que le j’aurais eu un destin plus clément ? reprit le bout de paille. Tous mes frères, la vieille les a fait passer en feu et en fumée : soixante d'un coup, qu'elle avait pris, auquel elle a ôté la vie ! Moi, par bonheur, je lui ai filé entre les doigts. – Et maintenant, qu’est-ce que nous allons faire ? demanda la braise. – A mon avis, dit le haricot, puisque nous avons tous les trois sites miraculeusement échappé à la mort, nous devrions nous unir en bons camarades et partir tous d'ici pour gagner un autre pays, afin d'éviter quelque nouveau malheur. La proposition convint aux deux autres, et tous ensemble ils se mirent en chemin. Ils arrivèrent bientôt devant un ruisselet qui n'avait pas le moindre pont, ni-même une passerelle, et ils ne savaient pas comment passer de l'autre côté. Le fétu eut alors une bonne idée et dit : « Je vais me coucher en travers, et vous pourrez ainsi passer sur moi comme sur un pont. » La paille, donc, se suspendit entre une rive et l'autre, et sur ce pont improvisé, la braise, avec son naturel ardent, s'avança hardiment, mais à tout petits pas pour ne pas renverser le fragile édifice. Arrivée au milieu, toutefois, en entendant le bruit que faisait le courant au-dessous d'elle, la peur la prit et elle s'immobilisa, n'osant pas se risquer plus avant ; aussi le bout de paille commença-t-il à prendre feu, se rompant net par le milieu et tombant dans l'eau, entraînant dans sa perdition la braise, qui chuinta en touchant l’eau et rendit aussitôt l'esprit. Le haricot, demeuré prudemment sur la rive, partit d'un tel fou rire en voyant cette histoire, et s’en tordit tellement sans pouvoir s'arrêter, que, pour finir, il éclata. C’en eût été fini de lui pareillement, si par bonheur un compagnon tailleur qui faisait son tour d'Allemagne ne s'était arrêté au bord de ce ruisseau pour se reposer. Par ce qu'il avait bon cœur et l'âme secourable, le tailleur prit du fil et une aiguille et se mit aussitôt à le recoudre. Le haricot lui en fit ses remerciements chaleureux et choisis comme on l'imagine ; mais comme il avait utilisé du fil noir, c'est pour cela que, depuis ce temps-là, tous les haricots ont une couture noire.  

[laurence]

coucou petite princesse des îles, tu es jolie comme un coeur sur cette photo. je vois que tu as de supers camarades d'école...c'est génial.je te fais de gros gros bisouslo

[uguetta]

Bonjour Pearl je suis contente de voir que tu reprends un peu de poids et que tu continues l'école quand tu le peux. Ta photo est ravissanteQuel record veux tu que nous battions ? celui des cartes postales avec des coeurs ? moi je suis partante, dès que j'ai ton adresse je t'en fais une spécialement pour toi. gros gros bisous à toi et à ta famille. On est tous là près de toi par la pensée mamie huguette